Ecologie
Combien d’espèces comptent les abeilles sauvages ?
Les abeilles dites sauvages sont dénommées ainsi par opposition à l’abeille dite domestique, ou abeille mellifère (Apis mellifera).
Contrairement à cette dernière, les abeilles sauvages constituent un vaste groupe taxonomique, extrêmement riche en termes de biologie et d’écologie, qui comprend près de 1000 espèces en France et plus de 2000 espèces dans toute l’Europe.
Dans le monde, on estime qu’il existe plus de 20 000 espèces.
Quel est leur régime
alimentaire ?
Les larves d’abeilles sauvages se nourrissent exclusivement des ressources recueillies dans les fleurs, le nectar et le pollen :
– Le pollen leur apporte des protéines, des glucides, des lipides, des
vitamines ainsi que des éléments minéraux,
– Le nectar est source d’eau et de sucre.
Les adultes, quant à eux, ne se nourriront que du nectar récolté.
En France et en Europe, les abeilles solitaires sont représentées par 6 familles que l’on peut répartir en deux groupes suivant la taille de leur langue :
Les abeilles à langue courte
adaptées aux fleurs à corolle ouverte
(pâquerette, rose, …) : Andrénidés, Collétidés, Hallictidés et Mélittidés.
Les abeilles à langue longue
adaptées aux fleurs à corolle longue
(trèfle, gentianes, …) : Apidès et Mégachilidés.
Quelques caractéristiques :
Les abeilles sont caractérisées principalement par la présence de brosses de poils branchus, qui leur permettent une récolte et un transport du pollen efficace.
La présence de cet outil de récolte extrêmement efficace explique pourquoi ces espèces entretiennent d’étroites relations avec les plantes à fleurs et participent largement, voir exclusivement dans certains cas, à la reproduction de nombre d’entre elles en tant que pollinisateurs. En effet, la grande diversité des abeilles solitaires a permis l’apparition d’une spécialisation alimentaire. On qualifie d’« oligolectique », les espèces qui ne récoltent le pollen que sur une seule famille ou un seul genre de plante, et de « polylectique » celles qui butinent plusieurs famille de plantes.
Elles apparaissent dès le début du printemps, avec la floraison des saules, jusqu’à la fin du mois d’octobre, sur le lierre. Les ressources florales d’un habitat doivent donc être suffisantes pour couvrir les besoins alimentaires des adultes et des larves mais doivent également être présentes suffisamment longtemps pour répondre aux besoins des différentes espèces qui se succèdent au cours de l’année.
D’autres encore, ont choisi de profiter des nids déjà construits par d’autres espèces pour y pondre leurs œufs : les abeilles coucous.